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gene@lillie
20 février 2017

Pas de pépin, pas de noyaux

Une envie de partager un lieu que je ne connais pas, qui pourtant vibre d’une connotation toute particulière en mon esprit! 

La rue des Panoyaux à Paris, dans le 20ème! Elle tire son nom d’un vignoble qui s’y épanouissait au temps où Paris n’avait pas ses murs jusque-là. La caractéristique de ce vignoble ? ! Le raisin qui y poussait ne comportait pas de pépins ! Située dans le quartier du Père Lachaise, cette rue (et l'impasse qui porte le même nom) fut le berceau d'une partie de ma famille... 

 

 

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Les Lefebvre/Baillet, souvent accompagnés de leurs amis les Pathier, ont foulé ces lieux. Ils y ont fait  des emménagements, des déménagements, accueillis des nouveaux couples fraîchement mariés, y ont célébrés des noces. Des enfants sont venus, ont braillé de tout leur saoul, ont grandis, ont poussés des bateaux en papiers dans les ruisseaux. Des ouvriers s’y sont levés tôt pour rejoindre leur atelier de ciseleur, les femmes y ont récuré leur intérieur. Ces dernières se sont faites jolies, ont pu se repoudrer le nez après avoir versé des larmes…. L’époque et leur vie n’était pas toujours drôles, les soucis venaient bien plus souvent à leur tour que les joies et plaisirs de la vie. Car, les décès s’y sont succédés, les drames familiaux également… Des pères, des époux trop tôt disparus, laissant les femmes seules à gérer l’ingérable. Mais, par la force des choses, elles ont surmonté ces épreuves, haut la main, la main dans la main… Car à cette époque, la solidarité familiale, l’esprit de corps, œuvraient pour soulager les âmes en peine, pour tenir le coude de celui qui flanchait... On n’avait pas le choix, sombrer ne faisait pas partie des options possibles !

Dans la rue Panoyaux, pas de pépin, on se serre les coudes. On se dit que les lendemains seront plus doux, que la roue tourne et qu’il faut s’accrocher.

La 2ème guerre les a toutes et tous éprouvés… Certains ont disparu loin des leurs, d’autres ont pris le chemin de l’exode pour revenir vivre des temps incertains, des petits ont été envoyé en campagne pour les préserver des bombardements…

Puis, la vie a repris son cours… la rue des Panoyaux s’est petit à petit vidée de cette famille...

Pourtant, presque 80 ans après, je me souviens, comme si j’avais vécu cette tranche de vie. Je découvre et je m’enrichis, de ces vies qui m’ont précédée. « Panoyaux in memoriam »

 

 201ruedespanoyaux01

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Pour finir cette publication, je vous offre le loisir de parcourir ces sites suivants forts intéressants : 

 

http://www.parisrevolutionnaire.com/spip.php?article2711

- http://ruedupressoir.hautetfort.com/archive/2010/01/07/rue-des-panoyaux.html

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Commentaires
G
Merci! Je dois louer ma grand-mère maternelle à ce propos! Je n'ai pas inventé ces petits bateaux de papier faisant la course dans les ruisseaux : c'est elle qui nous le racontait et qui l'a même glissé dans sa propre prose portant sur ses souvenirs d'enfant! ;)
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S
bravo! jolies cartes postales, blog très bien écrit et pensé merci avons hâtes de découvrir la suite ajouté à mes favoris!
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O
Comme c'est sympa de faire revivre pour nous ce coin du XXème, on s'y croirait !
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I
Très belles photos !
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